« Carnac, récit pour un imagier »
Cyrille CHAIGNEAU
A l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif, « Carnac, récit pour un imagier », je vous propose, sous forme de miscellanées, un petit survol de l’actualité de la recherche sur les architectures monumentales du Morbihan sud et de la baie de Quiberon.
Rendre compte de faits extraordinaires est l’objectif principal de ce livre d’images, de cet atlas. Des faits arrêtés, assez précis, que l’on saisit et que l’on dessine, d’autres en mouvement, plus insaisissables, moins discernables, s’assemblent pour constituer un phénomène.
Voici des images qui apparaissent indubitablement, se manifestent à nos sens et à notre conscience, dans l’ordre physique autant que psychique, des images devenues l’objet d’un savoir.
Nous aimerions rendre compte d’un phénomène survenu il y a 6500 ans, dont les composantes architectonique et symbolique ne sont pas les moindres.
Afin de bien se représenter cette manifestation, ce déploiement, cette singularité́ de la région carnacoise et des rives du « Mor Bihan », nous en donnerons la mesure, autant que possible. Des dimensions, des quantités, bref des numérations rendront mieux compte des différents termes.
Qu’il s’agisse d’ouvrages, de stèles et de tombes monumentales, des figurations gravées sur leurs surfaces, enfin, des objets précieux déposés, enfouis ou immergés dans ces lieux uniques, il faut connaître leur place et leur rang afin de bien les comparer.
L’information est souvent disponible, mais dispersée dans des revues scientifiques et des ouvrages monographiques. Aussi devons-nous en extraire les résultats les plus remarquables, tandis que d’autres données inédites seront divulguées pour aider à contextualiser certains de ces vestiges, comme isolés dans une confuse multitude. Car on ne se trompe pas, il faut finalement rendre compte d’une démesure…